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Par cristopher stand, le 04.10.2015
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Date de création : 17.09.2010
Dernière mise à jour :
21.01.2014
24 articles
Magazine littéraire N° 539 janvier 2014 : Kafka
Kafka, coupable d’écrire
Il y a plus de cent trente ans, le 3 juillet 1883 très exactement, naissait à Prague le grand écrivain tchèque de langue allemande, Franz Kafka,l'auteur de la Métamorphose, du Procès, de Châteaux... Pour fêter l'événement, et montrer la diversité d'une oeuvre dont s'emparent aujourd'hui, cinéastes, critiques, et écrivains de tous poils, autant de percées dans le monde trouble, fascinant, et inquiétant de Franz Kafka que, le numéro de janvier du magazine littéraire nous proposent de suivre à la trace dans ce dossier spécial.
Kafka, le pragois, était-il tchèque, était-il allemand? Est comme il était, de surcroit, juif, était-il profondément religieux, l'était-il un peu moins, ou ne l'était-il pas du tout?
Le discours de K n'est pas réductible à un matérialisme, fût-il dialectique, historique ou tout bêtement descriptif. Il échappe à toute considération historique ou géographique. Cette absence de limites fut d'ailleurs le seul vrai problème de l'homme et de l'écrivain Franz Kafka qui, par hasard forcément opaque, est né un beau matin de l'été terrestre, à la lisière séparant les Tchèques des Allemands, les Allemands des juifs
Dans ses écrits, expression qu'il voulait la plus précieuse, il ne s'y est d'ailleurs jamais attardé. Essayez de trouver un seul mot qualifiant quelqu'un de juif, d'Allemand ou de tchèque. La cité, elle aussi, ne porte pas de nom, et ce ne sont que les familiers qui reconnaissent ici Prague, là quelque localité de la Bohême parfaitement anonyme.
Que voulez-vous ! Pour communiquer, le pauvre écrivain doit se servir lnécessairement de quelques indices, communément acceptés. Une ruelle menant vers le tribunal doit être montrée, de même qu'une sente enneigée menant vers un château. Kafka se servait de clichés qui lui étaient familiers. Prague est pleine de ruelles tortueuses, la campagne de la Bohême reste pendant des mois sous la neigeau cours d'une année. On ne peut pas faire de littérature sans image, bien que l'invisible demeure son objet essentiel. On ne peut pas s'exprimer sans mot, bien que l'indicible soir le verdict qui nous frappe tous tous dès que nous essayons de rendre compte de notre situation véritable.
FATHI CHARGUI