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Par cristopher stand, le 04.10.2015
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Date de création : 17.09.2010
Dernière mise à jour :
21.01.2014
24 articles
Capital Hors Série: L'aventure de l'économie racontée par les grands écrivains
La magie du progrès et la course à l’innovation
Proust, Balzac, Maupassant, Zola, Gorki, Cendrars, Cholokhov, Gide,Perec, Houellebecq... « Qu'un journal comme Capital fasse appel à des « pigistes » de ce calibre peut surprendre. Mais il n'y a pas de meilleurs témoins de leur temps que les grands écrivains. Sur l'état de la société, les mentalités, les technologies, le monde du travail, la croissance ou encore la mondialisation, les oeuvres en disent parfois plus long et de façon plus plaisante que les analyses arides des experts. D'où l'idée de raconter à travers elles les progrès de l'humanité depuis l'éclosion des sociétés marchandes."Ecrit Capital dans son éditorial. Capitale a sélectionné avec une équipe d'historiens 70 textes de toutes les époques pour illustrer les grandes étapes de la marche de l'humanité vers le progrès. Des extraits de romans ou d'essais littéraires, complétés par des reportages, des documents inédits et des points de vue d'intellectuels ou d'hommes politiques. Certains demeurent d'une troublante actualité, comme le billet acerbe de Maupassant sur les excès de la finance, qui pourrait s'appliquer aux frasques d’aujourd’hui, où l'ode de Blaise Cendrars au commerce international. D'autres nous rappellent que nos ancêtres ont connu des difficultés analogues aux nôtres (la peur de la nouveauté, les crises, les erreurs de jugement...)
Histoire d'un jeune couple des années 60, « les choses » de Georges Perec fut interprété comme une critique de la société de consommation. À tort, selon l'auteur, qui voulait y montrer le rapport obligé entre les objets et le bonheur. Zola avait tout compris du commerce moderne. Les méthodes de vente qu'il décrit dans « Au bonheur des dames », son roman inspiré du grand marché, le premier grand magasin parisien ouvert en 1852, ressemble fort à celle en vigueur aujourd'hui. « César Birotteau », un des volets de « la comédie humaine » de Balzac, raconte l'ascension d'un parfumeur qui fait fortune grâce à son talent pour la publicité. On y découvre que, depuis Balzac, les ficelles du métier n'ont pas beaucoup changé. A l’aube du siècle dernier, personne n'imaginait que l’automobile allait révolutionner l'économie. Pas même Mirbeau, qui y voyait avant tout un joujou procurant de mystérieuses sensations. Magique, mais frustrant... Apparu en France en 1881, le téléphone fut d'abord accueilli avec un certain scepticisme, brillamment évoqué par Proust dans son œuvre « Le Côté de Guermantes », qui s'intéressait de près, c'est peu connu, aux nouvelles technologies de son temps.
Les entreprises sont contraintes d’innover
En paraphrasant Valéry, on peut constater que «l’histoire technologique n’est plus ce qu’elle était». En effet, aux innovations de l’Europe et de l’Amérique du Nord viennent s’ajouter celles du Japon et, plus récemment, des pays semi-industrialisés d’Asie et d’Amérique du Sud, à savoir: la Corée, Formose, le Brésil, l’Inde, la Chine, la Malaisie... Le nombre de pays innovateurs s’accroît. En amont, l’accroissement de la masse des connaissances scientifiques et techniques offre des opportunités croissantes d’innovation. Cette augmentation rapide a fait parler d’«explosion des informations».L’existence de nouveaux moyens de calcul, de mesure, d’information permet d’obtenir des résultats à un meilleur rapport qualité/prix. Par exemple, l’obtention traditionnellement longue et coûteuse d’une nouvelle molécule peut être rendue plus rapide par la conception assistée par ordinateur. On calcule les propriétés de molécules à partir de méthodes quantiques, puis on effectue un pré calcul théorique des besoins pour atteindre l’effet désiré. En conséquence, le nombre des essais en laboratoire peut être diminué sensiblement. Les exigences croissantes des consommateurs contribuent à accélérer l’obsolescence des produits. Les entreprises talonnées par le marché sont contraintes d’innover. D’une manière générale, l’espérance de vie des produits est de plus en plus brève. Le consommateur change d’objet bien avant que ce dernier soit hors d’usage, sous l’action de la pression sociale qui incite à avoir un modèle récent. C’est pourquoi on a pu parler de «snobisme technologique». La plus grande circulation des produits que permet la diminution des coûts de transport, la pénétration des marchés par le canal des médias de plus en plus puissants sur le plan international, et les transferts concurrence technologique. L’innovation technologique a profondément retenti sur la vie familiale, la vie sociale, la vie personnelle, et notamment les loisirs. Elle a modifié la vie professionnelle. En ce qui concerne l’impact de l’innovation technologique sur les principaux secteurs d’activité économique, il se mesure aux économies de main-d’œuvre, de matières premières et d’énergie, de maintenance, de miniaturisation; à l’amélioration des conditions de travail (sécurité plus grande, moindre répétitivité, etc.); à l’augmentation de la flexibilité de la production, ainsi qu’à une conception nouvelle de l’environnement par la prise en compte des pollutions et des nuisances. Malgré cela, les investisseurs ont souvent éprouvé des réticences l’égard des innovations technologiques. De nombreux États, conscients des enjeux liés à l’innovation technologique, ont été par conséquent obligés de financer directement des innovations. Enfin, des sociétés de venture capital(improprement traduit par «capital risque») se sont développées.
FATHI CHARGUI